Dans son introduction à la revue d’Octobre 2017,Cohen écrit « il existe des études récentes neuroscientifiques qui révèlent l’importance du RMD « réseau de mode par défaut » Buckner et al., 2008 ce dernier désignant un réseau constitué des régions cérébrales actives lorsqu’un individu en’est pas focalisé sur le monde extérieur et lorsque le cerveau est au repos mais actif. Ainsi durant une tâche, le RMD est désactivé et un autre réseau est activé ». Des travaux montrent chez l’adulte que ce RMD serait associé aux idées créatives » (Beaty et al., 2014).

J’en tire quelques questions : nos enfants ont-ils suffisamment de temps pour que le RMD puisse jouer son rôle ? L’existence du RMD ne justifie-t-elle pas la croyance selon laquelle pour qu’un enfant crée il faut d’abord qu’il s’ennuie un peu ? et l’écran dans tout cela ? hyperprésent, il sollicite des zones intéressantes du cerveau et ne peut à ce titre totalement être rejeté (selon l’usage et les bons conseils  Pr. Serge Tisseron ou d’Olivier Houdé). Mais sachons laisser aux enfants une place pour le « rien » qui n’est en fait pas « rien » mais peut-être au contraire l’occasion grâce au RMD de développer un monde intérieur, une créativité formidable … !

Pour en savoir plus ANAE n°147 – « Troubles d’apprentissage du langage écrit et prise en charge multidisciplinaire : de la science à la salle de classe. Dossier coordonné par Katharina Demet, médecin de coordination  Centre de médecine physique et de réadatation pour enfant (CMPRE) et Agnès Piquart-Kipffer, maître de conférence, Université de Lorraine- Octobre 2017 – Volume 29 – Tome II – pages 101 à 126.