Mémoire de travail (MDT) et apprentissages : attention à la saturation pour les tâches complexes

Très intéressant article dans l’ANAE de Novembre 2017 « mémoire et apprentissages » de Michel FAYOL, professeur émérite, Université de Clermont-Auvergne et CNRS «  la mémoire de travail : une contrainte surmontable pour les apprentissages scolaires ? – Suite

 

Dans cette partie de l’article de Michel Fayol, j’ai été interpellée par les recherches sur « la résolution de problème en mathématiques  ou en physique ». Une idée très répandue est que l’enfant apprend par la manipulation. Or les études montrent que même si les démarches scientifiques conduisent à la réussite par exemple d’une expérience, elles ne conduisent pas forcément à l’apprentissage. L’explication en serait que la MDT, trop sollicitée par les tâches à réaliser, ne peut plus allouer de ressources  à l’apprentissage et la mémorisation  (travaux de Sweller).

 

Les impacts pédagogiques sont en synthèse afin de pallier ce problème : pré-découper les tâches en sous-tâches plus simples. Ce qui est valable dans le domaine scientifique l’est plus largement pour toutes les tâches complexes y compris la production d’écrits : préparer en amont le plus de dimension possibles (production d’écrits : lister les idées, préparer l’organisation, sélectionner les choix lexicaux pour que l’élève n’ait plus qu’à gérer la rédaction ») puis progressivement augmenter la difficulté dès lors que l’enfant commence à automatiser certaines des dimensions qui étaient avant guidées par l’enseignant.

 

Pour en savoir plus  A.N.A.E n°149 – « Mémoire(s) et apprentissages » coordonné pr Maëlle Biotteau, Yves Chaix, Jean-Michel Albaret (Université de Toulouse) – Novembre 2017 – volume 29 – Tome IV – pages 389 à 508.

 

 

 

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